mercredi 2 février 2011

Amnesty International



Réflexions sur l’action d’une association non-gouvernementale
 « Une interdiction complète de la dissimulation du visage violerait les droits à la liberté d’expression et de religion de ces femmes qui portent la burqa ou le niqab en public en tant qu’expression de leur identité ou de leurs convictions »
C‘est la position d’Amnesty International sur le loi contre le voile intégral votée en 2010 que je découvre récemment..
Tiens, tiens, je me rappelle qu’Amnesty International est une association de protection des détenus politiques et de défense des droits de l’homme. Dans les années 70, quand je me battais pour faire venir en France ma femme et mon fils qui étaient restés en Roumanie communiste,  de nombreux amis français me parlaient de cette association de façon admirative et me conseillaient de m’adresser à elle pour résoudre mon problème.
Amnesty publiait tous les ans une brochure avec la situation des droits de l’homme, de leur point de vue, dans chaque pays.
Je me suis procuré la brochure de 1975 qui traitait la situation de l’année précédente.
Quel n’a pas été mon étonnement, pour ne pas dire plus, quand j’ai vu le chapitre consacré à la Chine communiste qui avait une demi-page alors que le chapitre consacré à la violation des droits de l’homme en … Suisse avait 4 (quatre) pages !
Dans ces 4 pages consacrées à la Suisse, il était question de deux individus qui, étant objecteurs de conscience, avaient refusé de faire leur service militaire et avaient été condamnés, à trois mois de prison pour cette raison. Ils attendaient, en liberté, qu’on leur fixe la date où il y aurait des places en prison et où ils pourraient purger la moitié de leur peine.
Voilà ce qui constituait  la violation des droits de l’homme en Suisse.
Plus tard, mon étonnement et ma stupéfaction se sont dissipés, quand j’ai appris qu’un des créateurs d’Amnesty International, l’irlandais Sean McBride, lauréat du prix Nobel pour la paix en 1975 avait aussi obtenu le prix Lénine pour la paix en 1977.
Et s’il l’avait obtenu, cela voulait dire qu’il l’avait mérité !
A partir de là, je n’ai plus voulu entendre parler d’Amnesty International.
Je me rends compte qu’ils ont certainement dû faire aussi de bonnes choses.
Voilà que 35 ans plus tard, je tombe à nouveau sur une information les concernant.
Ils ont parcouru du chemin entre temps; maintenant Amnesty International a un statut consultatif auprès des Nations unies (ONU), auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et auprès du Conseil de l'Europe. Elle a un statut d'observateur auprès de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et coopère avec la Commission des droits de l'homme de l'Organisation des Etats américains (OEA).
Rien que ça !
Par ailleurs, un peu de commerce ne peut faire de mal, ils vendent, je cite : « des produits éthiques et respectueux de la planète pour vous faire plaisir et des articles militants pour afficher votre engagement ». Bigre !  On arrive loin en dénonçant l'atteinte des droits de l'homme en Suisse!
Cela me fait penser à Radio Erevan qui à la question : « Peut-on construire le socialisme en Suisse ? » répondait : « Oui, mais ce serait dommage ! ».

A propos d'Amnesty International, il faut absolument lire le texte de Jean François Revel "Droits de l'Homme: l'Homme des Droits" dans "Le Point" du 7 novembre 1988.

2 commentaires:

  1. Bin la direction d'Amnesty a bien changé depuis 30 ans on dirait: ce n'est plus 1 gars qui dirige mais 9 membres élu internationalement:

    http://www.amnesty.org/fr/who-we-are/our-people/international-executive-committee

    Ils ont l'air jeunes, ca m'étonnerait beaucoup qu'ils soient encore communistes...

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  2. Non, évidement de nos jours personne n'est plus communiste! C'est d'un ringard!
    Les anciens bolchéviks, maoïstes, trotskystes, etc. sont maintenant écolo, adeptes du commerce équitable, multiculturalistes et autres.
    Les vieux dinosaures comme moi les remarquent très facilement sous toutes sortes d'étiquettes.
    Mais, ce sont les mêmes, en plus jeunes et plus branchés.

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